Les honoraires et vous
Publié par Dominique P., le 31 janvier 2017
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, être indépendant n’est pas si facile. Notre culture et notre environnement, ne nous préparent en rien à affronter la solitude, les difficultés et les contraintes auxquelles tout indépendant est confronté. Cet isolement conduit de nombreux mandataires à douter, douter de quoi ?
Le doute est un mal pernicieux qui nous empêche de nous affirmer, d’être convaincant, bref, d’être professionnel. C’est également un mal contagieux : Si vous doutez, vous semez automatiquement le doute chez votre interlocuteur. Hélas, dans notre profession le doute n’est pas permis. Vous devez être au clair et conscient de votre propre valeur et de la véritable plus-value que vous allez apporter à votre client.
J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet lors de vidéos précédentes : il faut que vous compreniez que le simple fait d‘accepter de négocier vos honoraires, contribue en premier lieu à dévaloriser votre travail, en second à vous dévaloriser personnellement et pour couronner le tout à décrédibiliser notre profession toute entière.
Les symptômes : si vous faites partie de ceux qui négocient systématiquement leurs honoraires, et qui se laissent imposer ce qu’ils doivent gagner par leurs clients, alors c’est que vous êtes probablement contaminé par une maladie hélas beaucoup trop répandue dans notre métier. Je veux parler de la maladie du DOUTE, celle que les coachs et les psychologues appellent : le syndrome de l’imposteur.
La définition de ce syndrome est simple, il est également appelé syndrome de l’autodidacte : Ce sont des personnes qui expriment une forme de doute maladif, qui consiste à nier la propriété et la valeur de leur travail, et qui rejettent tout mérite y étant lié. Hélas, une véritable épidémie qui touche notre profession.
Je vais donc tenter, en espérant que vous ne soyez pas incurable, de vous donner cinq pistes pour vous en guérir, et vous convaincre de votre propre valeur, de celle que vous apportez à vos clients, et du bien-fondé du montant de vos honoraires.
La première de ces 5 pistes c’est celle de la valeur TEMPS :
Prenez un instant pour additionner : le temps de votre prospection, celui de l’avis de valeur, celui destiné à la prise de mandat, le reportage photos et le traitement des photos, la rédaction de l’annonce, la mise en ligne, le suivi vendeur, la découverte acquéreurs, les visites, les comptes rendus aux propriétaires, les contre-visites, les négociations baisse de prix, le suivi acquéreurs, l’offre d’achat, la négociation vendeur acquéreur, la collecte de documents, la préparation et la signature du compromis, le suivi du financement, la signature de l’acte authentique…et encore, je fais court, c’est une vidéo, pas un long métrage!!!
Deuxième piste : Combien de temps et d’argent faites-vous gagner à votre client ? Grâce à vous, le professionnel, il vendra plus rapidement et à un meilleur prix. Le temps c’est de l’argent. Les statistiques parlent d’elles-mêmes: un bien vendu directement par son propriétaire, mettra plus de temps à trouver un acquéreur, et sera davantage négocié que par l’intermédiaire d’un bon professionnel.
Troisième piste : Quelle somme de travail, d’ennuis et de déceptions lui évitez-vous ? Vous lui épargnez les visites de simples curieux, celles des doux rêveurs qui n’ont absolument aucune idée de leur capacités d’emprunt, ceux qui ont pour seul financement un bien surestimé à vendre, ceux qui retarderont la vente d’au moins trois mois en ayant signé un compromis qui pourtant dès le départ, n’avait aucune chance d’aboutir.
Quatrième piste : Quelle quantité de stress épargnez-vous à votre client ?
Vendre son appartement ou sa villa c’est une chose, mais pouvoir se consacrer sereinement et sérieusement à son projet, à la recherche d’un nouveau logement, à l’organisation de son déménagement, tout cela n’a pas de prix pour un vendeur. S’il décide de vendre par lui-même, il devra endosser à la fois les rôles de vendeur de négociateur et d’acquéreur : On ne peut pas être bon dans tout !
Enfin, cinquième piste : Le capital-risque vous connaissez ?
Un propriétaire vous confie un mandat exclusif ou pas. Passés les trois premiers mois, il pourra le dénoncer sans avoir à se justifier, et surtout sans avoir à vous rémunérer, ni vous dédommager pour tout le travail accompli. Rares sont les professions qui offrent cette possibilité à leurs clients. C’est un coût que votre client doit accepter, c’est pourquoi il est également intégré dans votre barème.
En conclusion, si ce métier vous plait, si vous voulez perdurer et passer pour un véritable professionnel, prenez conscience de votre véritable valeur, de la somme de travail que vous assumez, de la responsabilité qui est la vôtre, du temps consacré, de l’argent et de la plus-value que vous apportez à vos clients. Ne doutez plus !
Je terminerais cette vidéo par : offrez à vos clients des prestations à la hauteur de vos honoraires plutôt que d’offrir vos honoraires à vos clients.
Dès aujourd’hui acceptez de gagner l’argent que VOUS méritez, et ne laissez plus vos clients décider à votre place.
Je compte sur vous et vous donne rendez-vous la semaine prochaine.
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