La semaine de 30 heures…
Publié par Dominique P., le 29 mars 2017
Bonjour à tous, aujourd’hui je vais vous lancer un défi. Serez-vous prêts à le relever ? C’est ce que nous verrons dans les commentaires que vous laisserez au-dessous de cette vidéo. Nous parlerons aussi de la semaine des 30 heures.
Connaissez-vous le proverbe : lorsque l’on veut se débarrasser de son chien on l’accuse d’avoir la rage ?
En coaching il m’arrive fréquemment de rencontrer ce genre d’attitude. Beaucoup se plaignent de propriétaires ingérables, d’acquéreurs trop exigeants, de concurrence déloyale, d’un marché compliqué, d’un secteur géographique sinistré, bref une manière efficace d’accuser son métier sans pour autant avoir à se remettre en question.
Si vous vous reconnaissez dans ce que je viens de dire, alors prenez le taureau par les cornes et relevez le défi que je vais vous lancer un peu plus loin dans cette vidéo. Petite précision, mon intention n’est pas de vous faire croire que notre métier est facile. D’abord parce que je ne pense pas qu’il le soit, puis parce que pour moi les deux mots passion et difficultés sont indissociables…
Mais revenons à notre défi. Vous avez tous très certainement déjà entendu parler de cabinet d’audit, cabinet conseil, commissaires aux comptes, conseil de surveillance, cours des comptes, évaluation interne, évaluation externe, contrôle qualité. Autant de termes et d’entités existantes qui confirment que pour tendre vers plus de performances, améliorer ses résultats, ou mieux comprendre ses erreurs, les corriger et en tirer profit, il est indispensable, à un moment ou à un autre de procéder à une évaluation si l’on veut se donner les moyens de pouvoir progresser.
Même si une évaluation n’est pas toujours agréable, surtout lorsqu’elle est imposée par un tiers, comme c’est le cas dans la majorité des entreprises ou elles sont en général imposées par la hiérarchie, l’évaluation professionnelle permet de savoir où nous en sommes exactement, pour conserver ou modifier notre stratégie et nos actions commerciales, mesurer notre efficacité, réguler notre rythme de travail, bref améliorer notre efficience et notre efficacité.
Qu’en est-il pour nous professionnels de l’immobilier ? Bien que souvent indépendants, ne devons-nous pas nous plier, comme toute entreprise à cette règle à la fois fondamentale, évidente et de bon sens ? Si, bien sûr, l’ignorer serait prendre le risque de stagner alors que notre métier, lui, est en sans cesse évolution.
Le côté positif, pour nous, c’est que contrairement à beaucoup de grandes entreprises nous n’allons pas être évalués par une myriade d’experts débarqués d’on ne sait où. A l’inverse le côté négatif, c’est que nous allons devoir nous débrouiller seul et nous autoévaluer.
Faire sa propre autoévaluation, si l’on veut qu’elle soit efficace, nécessite de gros efforts et surtout de faire preuve d’honnêteté envers soi-même. Êtes-vous prêt à relever ce défi ?
Alors voilà c’est très simple, deux outils suffiront : une montre ou mieux encore la fonction chronomètre de votre téléphone et une simple feuille de papier que vous allez diviser en 6 parties égales et vous nommerez chacune d’entre-elles : lundi, mardi jusqu’à samedi. Ne vous reste plus qu’à être rigoureux et honnête envers-vous même, sûrement la partie la plus difficile.
Mais je vous fais confiance, après tout, vous êtes professionnels, indépendants et autonomes.
Imaginons que nous décidions de travailler cinq heures par jour, soit 30 heures par semaine, cool non qu’en pensez-vous ? Décomposons maintenant nos journées : 01h30 de prospection, 2 H 00 de terrain : prises de mandats, visites etc… et 01h30 de tâches administratives, saisie de mandats, publications, relances téléphoniques, réponses aux emails etc…
J’en devine déjà certains qui commencent à réaliser et à dire AÏE ! Tant mieux c’est le but de toute autoévaluation : la remise en question. Notre chronomètre nous servira pour tout ce qui est tâches administratives et prospection depuis notre bureau, exemple la pige. C’est ce qui nous demandera le plus d’attention, de discernement et d’honnêteté.
A chaque fois que vous entamerez une séance de pige, ou que vous vous mettrez par exemple à répondre à vos emails PROFESSIONNELS, déclenchez votre chronomètre. A chaque fois que vous déborderez sur face book, que vous vous lèverez pour aller prendre un café, que vous répondrez à votre maman au téléphone, que vous irez arroser la plante qui meurt de soif sur votre bureau, vous mettrez votre chronomètre en pause pour le redémarrer à la reprise de votre travail.
Pour ce qui est du terrain, n’utilisez pas le chronomètre, il vous suffit de noter sur votre feuille votre heure de départ et votre heure de retour. Bien entendu, il sera impératif de décompter le crochet fait pour aller chercher votre robe ou votre costume au pressing, celui pour récupérer votre petit dernier à l’école, la rencontre avec votre voisin à la boulangerie etc …
Chaque soir, pendant une semaine, vous additionnerez et reporterez sur votre feuille le temps passé pour chaque catégorie. Votre chronomètre aura cumulé vos tâches administratives et votre prospection 3 h environ pour la journée. Puis vous calculerez votre présence sur le terrain, en prenant soin de déduire tous les petits détours et distractions rencontrées.
Petite précision, à tous ceux qui depuis tout à l’heure ruminent en disant qu’eux travaillent bien plus que trente heures par semaine, je n’aurai qu’une réponse : Faites tout de même le test avec rigueur, et honnêteté et vous verrez. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous seront surpris par le résultat.
Vous pouvez aussi vous demander pourquoi j’ai choisi 30 heures et non pas 35 ou 40 par exemple ? C’est très simple, parce que vous pouvez être sûr qu’en vous imposant et en respectant cette répartition quotidienne de travail entre tâches administratives, présence sur le terrain et surtout prospection vous devrez rapidement ajouter 5 heures de travail supplémentaire par semaine. Cinq heures à rassembler les documents pour préparer et assister à la signature de vos compromis et de vos actes authentiques chez les notaires. Et puis vous êtes libre de baser cette expérience sur le nombre d’heures que vous voulez, mais ne soyez pas trop dur avec vous-même, essayez d’abord sur 30 heures.
Alors prêt à relever ce défi ? Je ne vais pas vous demander d’écrire vos résultats dans la zone des commentaires sous cette vidéo… !! quoi que ? Indiquez-moi simplement si vous êtes prêt à relever le défi de votre autoévaluation ? Que vous répondiez non ou oui les conclusions qui s’imposent vous appartiennent…
Je vous laisse donc à vos réflexions et à vos conclusions en vous disant à la semaine prochaine.
Notez que je vous autorise deux choses : premièrement à inclure le temps passé à regarder cette vidéo dans vos tâches administratives, la seconde à la partager sans modération avec tous vos confrères…
Passez une très bonne semaine, à très bientôt.
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Défi relevé!
A bientôt
Nathalie
Bravo Nathalie !