ARRÊTEZ VOS C…
Publié par Dominique P., le 26 avril 2017
Bonjour à tous, bienvenue. Vous avez certainement déjà deviné le titre de cette chronique : Arrêtez vos COMPLAINTES. Aujourd’hui c’est donc : âmes sensibles s’abstenir.
Ça fait longtemps que ce sujet me titille et que j’hésite malgré tout à l’aborder, car je sais qu’il ne va pas plaire à tout le monde. Mais après plus de deux années et plus de 80 vidéos hebdomadaires, j’ai décidé d’assumer. Je pense même qu’il est de mon devoir de dire en face, à certains, d’arrêter leurs complaintes. Deux vidéos précédentes : « la semaine des 30 heures » et « votre pire ennemi », vous ont déjà très certainement mis la puce à l’oreille.
Non pas que je veuille être désagréable, bien au contraire. Mais par ce que si vous faites partie de ceux qui pensent que notre métier est trop compliqué, que ceux qui réussissent ont de la chance, que les vendeurs sont trop difficiles, les acquéreurs trop peu nombreux, votre secteur sinistré, votre réseau incompétent alors pour moi il n’y a que deux hypothèses possibles :
La première : c’est qu’effectivement vous n’êtes peut-être pas à votre place. Pas fait pour un métier comme celui-ci, pas fait pour être indépendant, mal à l’aise pour parler d’argent avec des clients souvent empreints d’affectif, que vous n’appréciez pas de vous retrouver seul face à eux… Pour vous, dans ce cas, la meilleure des choses c’est avant tout d’ouvrir les yeux et d’en prendre conscience.
Je le concède, c’est souvent difficile d’être objectif dans une telle situation. Ce qui vient en premier à l’esprit c’est un sentiment d’échec que nous rejetons aussitôt de manière instinctive. Comme dans toute loi physique lorsque nous rejetons quelque chose, en toute logique il retombe ailleurs. C’est exactement ce qui se passe lorsque nous désignons immédiatement nos boucs émissaires : nos acquéreurs, nos vendeurs, notre réseau, nos confrères, bref tout ce qui compose et fait partie intégrante de notre métier.
Personnellement si vous vous reconnaissez dans cette description, le plus grand service que je puisse vous rendre c’est de vous inviter à vous poser les bonnes questions : Suis-je fais pour ce métier ? Qu’est-ce que j’apprécie ? Qu’est-ce que je déteste ? Quels sacrifices suis-je prêt à faire pour réussir ? Ce métier m’apporte-t-il plus de bonheur que d’angoisse ? Pourquoi ai-je voulu l’exercer ? Me suis-je lancé par défaut sans aujourd’hui y avoir trouvé de réel intérêt ?
Il est vrai que de nos jours la facilité est grande de se lancer dans l’immobilier. La guerre des réseaux fait que la multiplication des slogans peut séduire bien au-delà des vocations, et parfois faire croire à une solution miracle, face à la situation souvent complexe et difficile du marché du travail.
Même si je ne vous le souhaite pas, si c’est votre cas, soyez assez lucide et fort pour vous en rendre compte. Ne prenez pas cette aventure comme un échec. Que ce métier ne soit pas fait pour vous c’est une chose, ce qui est sûr c’est que vous aurez vécu une incroyable expérience, qui à n’en pas douter, aura de nombreuses répercussions positives, à la fois sur votre avenir professionnel et personnel.
La seconde hypothèse maintenant :Souvent la plus répandue : Vous appréciez ce métier, mais vous déplorez et vous plaignez de ne pas réussir, en remettant facilement la faute sur les autres. C’est qu’autour de vous personne n’ose vous dire la vérité : Vos proches d’abord, qui pensent vous protéger en vous confortant dans vos complaintes et vos excuses. Vos collègues et confrères trop occupés à leur propre sort, et enfin votre réseau qui, non seulement n’a aucun droit de subordination sur vous, mais qui en plus, n’a aucun intérêt à vous voir sortir de son effectif, pour des raisons statistiques entre autres…
Vous l’avez compris, il ne reste qu’une seule personne dans cette histoire : c’est VOUS et VOUS seul. Nous sommes le plus souvent l’unique responsable de la situation que nous vivons. Alors si vous le voulez prenons un peu de hauteur et de recul sur nous-même. Prendre du recul, c’est être capable d’analyser ses propres expériences, parfois négatives, et de ne jamais avoir à les considérer comme des échecs, mais bien au contraires comme de véritables avancées.
N’attendez pas que l’on vous apprenne tout, n’attendez pas non plus de tout maitriser avant de vous lancer. L’important n’est pas là, il est de passer à l’action. L’ACTION : C’est avec et grâce à elle que vous apprendrez. L’autre jour quelqu’un se plaignait de ne pas obtenir d’offre d’achat, mettant en doute son marché, et dans une moindre mesure sa capacité à les provoquer. L’analyse de son portefeuille ne montrait que 8 mandats. Ma réponse a été celle-ci :
– « A quoi bon perdre notre temps, toi à apprendre, moi à t’enseigner le closing, si tu n’as pas le loisir de le mettre en application. Tu as suivi plusieurs formations sur la prospection et la prise de mandat, sans au final, passer à l’action. Avant d’envisager une formation sur le closing, donne-toi la possibilité d’expérimenter tes propres capacités dans ce domaine, dans ton cas : un nombre suffisant de mandats. Pour pouvoir se corriger et évoluer il faut connaître, et surtout pouvoir découvrir ses propres faiblesses et ses défauts. Quoi de mieux que ses propres expériences pour cela ? »
Vous m’avez très certainement déjà entendu utiliser cette phrase : « L’important ce n’est pas ce que je sais, mais ce que je fais de ce que je sais » C’est en utilisant le savoir que vous avez déjà en vous, quel qu’il soit, et en le mettant en application que vous pourrez prétendre acquérir le savoir, qui peut être vous manque.
Pour conclure :notre métier est un métier pour lequel la réussite passe obligatoirement par l’action, la régularité et la persévérance. Oui il vous arrivera de perdre de bons mandats, oui certaines offres d’achat n’iront pas jusqu’au compromis, oui certains compromis n’iront pas jusqu’à l’acte authentique. Certes, s’il s’agit de vos seules affaires en cours, le sol risque de se dérober sous vos pieds et de vous engloutir .
Si au contraire ces mésaventures font partie d’un flux régulier d’actions et d’affaires en cours, vous n’y verrez rien d’autre qu’une réalité statistique. Même si elles ne sont jamais agréables à subir,, elles font partie des aléas de notre métier. Il vous suffira de les analyser, d’en tirer les leçons et de mettre tout en œuvre pour en faire baisser le nombre.
Une dernière recommandation avant de vous quitter. Quels que soient votre situation, votre métier, si vous peinez à réussir, ne désignez jamais quiconque responsable à votre place, avant d’être sûr DE VOS CHOIX DE VIE, et de vous donner tous les moyens de réussir.
Montrer du doigt les autres c’est une manière de perdre son énergie et de ne pas s’intéresser à la seule personne qui le mérite et qui en a vraiment besoin. Cette personne c’est : VOUS. Alors dès aujourd’hui prenez soin de vous, faites le point et on se retrouve sans faute la semaine prochaine.
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